libellés

lundi 26 mai 2008

Le flashball comme arme d’attaque destinée à blesser

C’est au moment où les grilles viennent d’être refermées que Pierre, le jeune lycéen, est atteint par un tir de flashball dont il affirme qu’il a été tiré par le policier cagoulé avec son flashball jaune. Les auteurs de ce rapport n’ont pas d’images qui confirment ou infirment ce moment, mais le policier responsable de ce tir est connu et affirme lors d’une confrontation organisée par l’IGPN avoir tiré sur un manifestant. (Mais qui ne serait pas Pierre ?) [annexe 8]

Pierre est immédiatement déplacé par quelques manifestants et allongé tout près de l’entrée du rectorat [annexe 13]. Une infirmière travaillant à proximité dispense les premiers soins et les pompiers sont appelés. Des policiers s’approchent et prennent connaissance de la gravité de la blessure.
Un autre tir de flashball est alors avéré par de nombreux témoignages, provenant du côté où sont positionnés désormais plusieurs agents de la BAC. Les manifestants sont alors séparés en deux groupes dont le plus important remonte la rue de la Morhonnière. Le plus petit groupe rejoint le gros de la manifestation par le côté de la rue, escorté par des policiers. Les pompiers arrivent, traversent le cortège, et évacuent Pierre ainsi que deux autres manifestants blessés. Cinq manifestants sont mis en garde à vue au commissariat central de Nantes. Les manifestants se dispersent, à l’exception d’un groupe qui va stationner devant le commissariat jusque vers 20 heures pour réclamer la libération des 5 interpellés.

Les journalistes présents attestent, dès le lendemain, par la qualité de leurs récits, leur présence au cœur de la manifestation, ainsi que celle des photographes de presse, de la réalité des faits [annexe 3 et annexe 4]. Donnant la parole à l’ensemble des protagonistes, ils mettent aussi en évidence le discours des autorités responsables [police, préfecture, rectorat]. Celui-ci fait partie intégrante du problème tant il justifie les faits, tout en les minimisant et leur donnant un caractère de très grande banalité [annexe 4].